L’accouchement : c’est physiologique !

L’accouchement est l’action de mettre un enfant au monde.

L’enfant dans le ventre de la mère sort de son corps pour commencer sa vie extra-utérine.

C’est un processus physiologique tout comme les actions d’uriner ou de déféquer par exemple.

Le processus de l’accouchement est plus ou moins long selon les femmes, l’environnement, les grossesses, le soutien apporté à la femme, etc… Il est également plus ou moins intense selon ces derniers paramètres mais également la position du bébé et la durée de l’accouchement.

La nature a prévu les relations sexuelles afin que les espèces se reproduisent.

Les mammifères, dont l’Homme fait partie, s’accouplent pour se reproduire et préserver les espèces. Il peut y avoir fécondation, puis nidation, puis grossesse, puis accouchement.

A environ 9 mois de grossesse pour les êtres humains, l’accouchement est provoqué par des contractions qui sont elles-mêmes provoquées par la sécrétion de différentes hormones afin d’ouvrir le col de l’utérus à dilatation complète. Le bébé entame sa descente afin de frayer son chemin pour passer dans le bassin puis dans le vagin. Le bébé va effectuer une rotation afin de lui permettre de naître plus facilement. Le bébé le fait de façon naturelle. De façon général, le bébé se positionne de façon à avoir la tête en bas mais certains bébés présentent les fesses ou les pieds en premier. On appelle cela les bébés en sièges. Beaucoup de bébés sont nés, naissent et naitront en siège par accouchement vaginal.

Qui accouche ? C’est la femme qui accouche et qui la rend « mère » de l’enfant qui naît.

Cette question est importante pour moi car ce n’est pas la sage-femme ou le gynécologue qui accouche mais bien la FEMME. La nuance est importante car l’enfant sort du ventre de sa mère : il est capable de naître et la femme est capable d’accoucher. La nature a prévu l’accouchement ainsi depuis le début de notre espèce humaine et ce n’est pas prêt de changer sauf si…

SAUF SI les femmes perdent leur pouvoir d’enfanter !

Et cela a commencé avec l’évolution des sociétés et l’évolution de la médecine où le rôle des sages-femmes et des gynécologues ont évolué.

Les positions d’accouchement qui diffèrent selon les femmes, les cultures et les époques ont un rôle important aujourd’hui dans l’histoire de l’accouchement et de la puissance de la femme pour enfanter.

C’est Mauriceau, un célèbre accoucheur français, qui recommande la position couchée pour accoucher car elle est selon lui la plus confortable pour les accoucheurs comme pour les femmes. Louis XIV a insisté pour que les accoucheurs soient des hommes et que les accouchements se fassent sur le dos. La position gynécologique s’est donc ancrée dans les mœurs comme position normale pour accoucher.

Aujourd’hui, à l’exception de certaines femmes informées, les accouchements se pratiquent sur le dos avec les conséquences qu’elles peuvent entraîner (déchirure, épisiotomie, travail plus long, césarienne etc…)

Ne serait-il pas intéressant que les femmes et les hommes se questionnent sur la position gynécologique comme position pour accoucher pour la femme instaurée par un homme qui lui-même n’a jamais expérimenté ce processus ?

La question de la gestion de la douleur avec des produits analgésiques produisant un état d’inconscience plus ou moins profond joue également un rôle important quant à la position allongée pour accoucher.

Quel est le rôle des hormones lors de l’accouchement ?

Tout comme les autres mammifères, lors de l’accouchement le cerveau de la femme va sécréter un cocktail d’hormones bien précis afin de faciliter l’accouchement en lui-même et l’après.

Nous retrouvons : l’ocytocine, les endorphines, la prostaglandine, le cortisol, l’adrénaline et la prolactine.

L’adrénaline, l’hormone du stress, est un frein au bon déroulement de l’accouchement. C’est l’hormone qui rend plus fort et plus rapide afin de combattre ou de fuir face à un danger. Afin d’éviter à la femme de sécréter cette hormone lors de l’accouchement, il faut qu’elle se sente en sécurité. Il n’y aura qu’au moment de l’expulsion qu’elle sera sécrétée naturellement, c’est le moment où la femme en a besoin.

L’ocytocine est l’hormone de l’amour. C’est l’hormone la plus importante lors de l’accouchement. Plus il y en a, plus elle en produit. Elle apaise et soulage la douleur. Elle est un accélérateur de l’accouchement : elle rend le travail efficace.

Son pic de production se situe juste après l’accouchement pour permettre la délivrance du placenta.

Elle participe au lien d’attachement avec le bébé.

Les endorphines sont des opiacés naturels. Elles sont produites lorsque l’on se sent aimé, soutenu, surtout si l’on n’a pas peur, ou après un gros effort physique. Elles apportent un sentiment de satisfaction et amortissent la douleur. Elles se traduisent par de la somnolence ou par de l’euphorie. Elles déconnectent le néocortex.

La prostaglandine, également présente dans le sperme, est produite lors du 3e trimestre et lors de l’accouchement afin de favoriser la maturation et le ramollissement du col de l’utérus.

Le cortisol est une hormone sécrété par le bébé qui va stimuler l’ocytocine de la mère et agir sur les contractions. Cette hormone va transformer sa respiration et sa respiration sanguine afin de le préparer dans le milieu aérien.

La prolactine est l’hormone de l’allaitement. C’est l’ocytocine qui stimule sa production. Le peau à peau favorise sa production.

Et concrètement ? Comment je peux favoriser mon enfantement physiologique ?

Il y a différentes questions à se poser en amont (avant la conception ou pendant la grossesse) :

• Comment je me sentirai en sécurité ?
• Avec qui je me sentirai en sécurité ?
• Où je me sentirai en sécurité ?
• De quoi aurais-je besoin pour me sentir en sécurité ?
• qu’est-ce qui m’aidera à lâcher-prise ?

En complément de votre suivi avec votre sage-femme et/ou votre gynécologue, si vous souhaitez être accompagnée par La Fée des petits pas alors n’hésitez pas à me contacter.