Afin d’écrire un article pour informer les femmes sur les différentes possibilités d’accouchement qui s’offrent à elles, j’ai choisi dans un premier temps de laisser la parole aux femmes ayant déjà accouchées. Les témoignages recensés ici sont uniques et tous différents les uns des autres. Avec ou sans péridurale, voie basse ou césarienne, accouchement bien vécu ou non. Où les femmes ont-elles accouchées ? Par choix ou non…
Aline, 30 ans, accouchement par voie basse d’un premier bébé en 2020.
A la maternité Bretonneau (publique) de Tours (37).
Péridurale souhaitée et appréciée (aucuns regrets).
Ravie d’avoir pu sentir des contractions mais sans trop de souffrance pour la délivrance.
Accompagnée par le papa.
Préparation classique (5 cours avec une sage-femme) : pas hyper utile si ce n’est pour comprendre quand partir à la maternité.
J’ai « adoré » tout le déroulé de mon accouchement, j’ai beaucoup apprécié le soutien de la sage-femme en salle d’accouchement, très bons conseils et suivis.
Conclusion : « accouchement de rêve « , idéal pour moi, meilleur déroulé que ce que j’imaginais pour un 1er bébé, je n’aurais rien voulu de différent. »
Accouchement par césarienne en urgence d’un prématuré au premier confinement…
Camille, 27 ans et demi, premier bébé né le 4 avril 2020 à Vannes (56).
Nous avons eu notre fils difficilement après un parcours PMA. J’ai eu une hystérosalpingographie (c’est un examen des trompes) et je suis tombée enceinte 24h après.
J’ai été alitée à 22sa car j’avais beaucoup de contractions et j’ai failli le perdre à ce moment-là.
A 6 mois de grossesse, j’étais alitée chez ma maman car elle habite à côté de la clinique.
Pour la préparation à l’accouchement je n’ai suivi qu’un cours à cause du confinement et de mes contractions où je devais rester couchée.
Bébé était en siège décomplété, les médecins n’ont pas tenté de le retourner car j’étais un peu basse au niveau du liquide amniotique.
Mon choix était d’avoir la péridurale.
J’ai accouché en clinique privée par césarienne d’urgence à 34sa+5.
Le soir de l’accouchement, première contraction à 22h. Mon conjoint était présent.
Tout a été trop vite je n’ai rien compris.
A 1h on me dit « césarienne », ils ont couru autour de moi car mon fils venait très très vite.
On ne m’a rien expliqué.
Ils ont couru au bloc avec mon brancard et tout s’est enchainé très vite.
Je n’ai pas pu voir mon fils car il est né prématuré.
J’ai eu très mal quand ils m’ont injecté un produit car le cathéter pour la rachianesthésie était mal positionné.
J’ai cru mourir, j’ai senti une énorme sensation de brûlure du bras jusqu’au cœur.
Césarienne en urgence à 1h43.
Cet accouchement n’était pas vraiment mon choix car mon fils est arrivé très vite.
Puis je suis partie en salle post opératoire sans voir mon fils.
Puis dans ma chambre seule.
Ils m’ont emmené mon fils plein de fils avec une machine vers 7h du matin et on a fait du peau à peau.
Je n’ai pas compris mon accouchement car cela est allé tellement vite et j’étais habituée aux contractions.
Je me souviens dans la chambre je touchais mon ventre et je me disais qu’il n’était pas là et je ne pouvais pas le voir et c’était dur.
Je regrette juste l’absence d’aide après la césarienne et de ne pas avoir eu d’informations sur la césarienne durant ma grossesse. J’aurai mieux compris ce qui se passait.
Aujourd’hui tout va bien, nous sommes très heureux tous les trois. »
Anaïs, accouchement voie basse pour mes deux enfants, 2015 et 2019.
Premier accouchement : en 2015, j’avais 30 ans, en maternité publique à Tours (37).
Je suis arrivée à la maternité à 7h00. J’avais les contractions par les reins, c’était douloureux. Il était difficile pour moi d’attendre trop longtemps pour la péridurale. Je souhaitai la péridurale si cela était possible et j’ai pu l’avoir. La pose s’est très bien passée mais après cela a été un peu compliqué car pas efficace au début et ensuite j’ai eu de la fièvre. Cela m’a beaucoup fatiguée et ralenti le travail donc accouchement long.
Ma maman m’a accompagné en attendant que papa arrive de son travail à Paris qui est arrivé à temps et après la pose de la péridurale.
J’ai suivi une préparation classique à l’hôpital en complément de la préparation à l’accouchement en piscine.
Pour mon premier enfant lors de l’accouchement avec les complications liées à la péridurale (fièvre, endormissement, ralentissement du travail, diminution du rythme cardiaque fœtal…) la préparation à l’accouchement m’a peu aidé.
J’aurai aimé profiter de la baignoire mais elle était déjà prise.
De plus on m’a fait remarquer à plusieurs reprises que je ne soufflais pas correctement au moment de pousser alors que c’est ce que j’avais appris lors des préparations –> donc peu satisfaite et il a donc été nécessaire d’utiliser des forceps pour le sortir (pas d’épisiotomie). J’aurai aimé savoir comment pousser correctement et que le fait d’avoir la péridurale trop tôt peut engendrer un accouchement long et que ça ralenti beaucoup le travail. Si je l’avais su je ne l’aurai pas demandé si tôt.
Bébé est né à 19h18. J’étais prête à recommencer !
Deuxième accouchement : en 2019, j’avais 34 ans, même maternité que pour le premier.
Je suis arrivée à la maternité à 1h00. Je souhaitai également la péridurale et cette fois-ci tout s’est très bien passé.
Ma maman m’a également accompagné en attendant le papa qui était à Niort et avait 1h30 de trajet en voiture. A son arrivée, la péridurale venait d’être posée également.
J’ai suivi une préparation à l’accouchement à l’hôpital mais avec des séances un peu différentes : autohypnose, hypno-relaxation, portage du bébé…
En salle de naissance, la sage-femme était super.
Dès le moment de pousser, j’ai demandé comment je devais pousser afin de pouvoir être efficace et il est arrivé très vite sans instrumentation ni épisiotomie, à 8h49.
Bérangère, en 2019, 38 ans, 4e enfant, premier de notre amour…
J’ai accouché à Vitré (35), dans une maternité publique choisie pour un label.
J’avais le projet d’un accouchement physiologique qui n’a pas été respecté avec un déclenchement à 37 sa sans aucune information sur le risque d’échec.
La péridurale m’a été imposée et posée pour au cas où il fallait faire une césarienne.
J’ai accouché par césarienne d’urgence qui m’a été traumatisante.
Mon mari m’a accompagné lors de l’accouchement, il a été mon pilier.
Je n’ai pas suivi de préparation à l’accouchement bien que je fusse hospitalisée, je n’y ai pas été conviée par l’équipe.
Aujourd’hui, je suis handicapée à vie : les lésions sur mes nerfs sont irréversibles. La cause est le manque de précaution du chirurgien durant la césarienne. 2% des femmes césarisées ont des séquelles a vie.
J’aurais souhaité savoir qu’un déclenchement pouvais échouer et je l’aurai refusé.
Marion, 2019, 30 ans, AAD de mon 1er enfant.
Accoucher sous anesthésie ne m’a jamais tentée et nous sommes allés en ce sens au bout de notre projet d’accouchement à domicile sans regret.
J’ai suivi comme préparation à l’accouchement une séance méthode Bonapace, à laquelle je n’ai pas adhéré. Ensuite, j’ai fait des séances de gymnastique sensorielle : ce fut de bons moments de douceur mais je n’ai pas pu mettre en œuvre le jour J car la sage-femme n’était elle-même pas formée et je n’ai pas pensé à toute la théorie dans le feu de l’action.
J’ai accouché chez moi à Brétigny-sur-Orge (91) par voie basse. J’aurais adoré accoucher dans la piscine au milieu du salon mais j’ai finalement donné naissance à quatre pattes sur mon lit.
J’étais entourée de mon mari, d’une amie, de la sage-femme ainsi que de ma chienne.
L’accouchement a été intense et long.
J’ai mal vécu d’avoir pris un repas en début de travail et de l’avoir vomi. Ça m’a tellement brulée jusque dans le post partum que ça m’a un peu gâché l’expérience. J’avais sans cesse besoin de boire à cause de ça, mes forces n’étaient pas toutes alignées. De simples dattes, noix et eau au miel auraient suffit à me rassasier en pleine embarcation.
J’aurais aimé connaître la posture du « side lying release » pour faire sauter le bourrelet de col qui m’a tenue 3h à 9 cm et qui m’a fait bien mal à la symphyse ! J’aurais aussi aimé suivre le séminaire de Karine La sur l’approche quantique de la naissance (ou bien ceux de Whapio). Ca m’aurait surement aidée à déconstruire encore plus mes croyances de sage-femme.
Mélissa : mes bébés sont nés à la maison à Crêts en Belledonne (38) !
J’avais 25 ans lorsque j’ai donné naissance de mon premier bébé en 2016.
Je souhaitais un accouchement le plus naturel possible, sans péridurale et respecté.
J’ai suivi une préparation à la naissance classique avec ma sage-femme axée sur la physiologie donc exactement ce que je voulais, ainsi que du chant prénatal. J’ai aussi beaucoup lu de livres sur la naissance naturelle et dans lesquelles j’ai trouvé des témoignages qui m’ont aidé durant le travail
Ma fille est née en AAD. Le travail a duré 27h ! C’était éprouvant mais ça en valait la peine ! A aucun moment je n’ai eu peur ou paniqué malgré la douleur et le temps qui passait car je savais qu’un travail pouvait être long mais rester parfaitement normal.
J’étais accompagnée du papa, de 2 sages-femmes et d’une étudiante qui ont été d’une discrétion et d’un soutien sans faille.
Le post partum à la maison est un vrai plus pour accueillir bébé en douceur et se sentir entourée.
En 2020, j’ai enfanté de mon deuxième bébé, j’avais 29 ans.
Mon mari et moi souhaitions un nouvel AAD.
J’ai réduit les séances de préparation au strict minimum c’est-à-dire trois séances.
Malheureusement ma fille était en siège à la 3ème échographie.
Malgré toutes les techniques naturelles à ma portée, elle ne s’est jamais retournée. Le protocole du CHU ne me convenait pas car la péridurale et la position étaient imposées, sans parler des 8 personnes présentes pour la naissance !
J’ai finalement décidé, après m’être beaucoup documentée sur la prise en charge des sièges à l’international, que mon bébé naîtrait à la maison, sans assistance puisque aucun professionnel de santé en France n’accepte ces naissances à domicile.
Comme je me préparais pour un ANA (Accouchement Non Assisté), j’ai lu des témoignages plus spécifiques. J’ai aussi fait de l’acupuncture et de l’autohypnose pour lâcher-prise. Finalement, je n’avais besoin de pas grand-chose !
Ma fille est née dans l’eau, à la maison, avec son papa et moi.
Cette fois, j’ai beaucoup mieux vécu les contractions et les accueilli avec bonheur puisque ce sont elles qui m’ont apporté mon bébé.
C’était mon meilleur accouchement ! Tout était si naturel, instinctif et heureux.
Je crois que pour moi le plus important finalement ça a été d’être seule pour ma deuxième ! Et j’aurai aimé que les sages-femmes aient vraiment conscience de ça, du besoin des femmes à se retirer au moment d’enfanter, que c’est normal et qu’on peut être juste une oreille attentive de l’autre côté d’une porte.
Maude, 30 ans, ANA d’un premier bébé né en 2020 à Cervione (Haute-Corse)
J’ai accouché seule a la maison avec mon homme et mes chats !
J’avais acheté une piscine d’accouchement, car même avant ma grossesse, je me suis toujours imaginé accoucher dans l’eau. Elle m’a été d’une aide précieuse, et c’est d’ailleurs dans l’eau qu’est née ma fille.
C’était voulu ainsi, je refusais l’accouchement en hôpital ou en clinique. J’ai pris la décision d’accoucher sans assistance le jour où le gynécologue qui me suivait au début de ma grossesse m’a donné un papier avec ses honoraires pour le cas de la césarienne. J’étais a deux mois de grossesse, et j’ai été profondément choquée qu’il évoque la césarienne alors que tout se déroulait à merveille pour nous.
J’ai accouché par voie basse, en un peu moins de 11h, en alternant ballon, piscine, visualisations, respirations, et différentes positions selon mes intuitions.
Pour moi c’est le post partum qui est difficile, à cause des modifications physiques liées à une grossesse et un accouchement par voie basse. (Relâchement du périnée, vagin élargi, sensations différentes, douleurs diverses, sécheresse, perte de libido…)
Mon homme était la pendant l’accouchement. Je lui avais préparé des mémos auxquels il s’est référé pendant tout l’accouchement, et même s’il a été impressionné par la puissance des contractions, il a su rester zen et porter l’espace.
Je n’ai eu aucune préparation à l’accouchement si ce n’est les lectures que j’ai eues, les recherches que j’ai faites, et quelques séances d’hypnose. Ca m’a permis de lâcher mes peurs et d’avoir confiance en ma capacité à accoucher. Je n’aurais rien changé, si ce n’est que j’aurais annulé les rendez-vous avec la sage femme qui n’ont servi qu’à me stresser sur mon projet.
.J’estime avoir eu un magnifique accouchement, donc je suis extrêmement fière.
Si je tombe de nouveau enceinte, on choisira de nouveau et sans aucune hésitation l’ana.
Mégane, accouchement le 9 février 2020 de mon premier enfant en maternité de niveau 2 à Haguenau (67).
J’avais 26 ans.
Je voulais tenter un accouchement sans péridurale ou du moins laisser faire le travail le plus longtemps possible sans. Je n’étais pas fermée à l’utilisation de la péridurale. Je m’étais dit qu’on verra sur le moment.
J’ai finalement réussi à accoucher sans péridurale par voie basse.
J’en suis très fière et ne regrette absolument rien. Les sensations sont si uniques et transcendantes malgré la douleur. J’ai rencontré mon instinct animal, celui de femme et de mère.
Je recommencerai pour le deuxième bébé quand on y sera.
J’ai accouché en maternité publique de niveau 2, en salle « nature ». J’ai bénéficié de la baignoire de travail.
C’est le papa qui m’a accompagné et sa présence a été indispensable.
J’ai suivi une préparation classique d’une sage-femme libérale ainsi que des cours de sophrologie pré natale. La sophrologie m’a énormément servi pour respirer et me détendre au maximum. La préparation classique m’a permis de connaître les différentes étapes de l’accouchement.
Le seul regret que je peux avoir c’est la position gynécologique… Mais j’étais épuisée et je ne me sentais pas capable de bouger.
J’ai écrit mon récit d’accouchement quelques semaines après ce dernier pour en garder les moindres détails.
Jessica, 30 ans, mon premier enfant né à l’hôpital LE CORBUSIER (FIRMINY 42).
Je devais accoucher le 6 octobre 2019, il me restait encore le cours sur la poussée à faire (j’avais pris des cours de yoga prénatal).
Toute la journée du 19 septembre j’ai eu des contractions (dérangeantes mais pas très douloureuse). Le soir vers 22h j’ai commencé à vérifier le temps entre deux contractions. J’ai perdu les eaux vers 23h.
Le temps de se préparer et de partir on est arrivé à l’hôpital à minuit environ.
De base je ne voulais pas de péridurale. La sage-femme me l’a proposé et j’ai dit que j’arrivais à supporter la douleur.
Finalement mon col était déjà ouvert à 5.
Donc elle m’a mis le monitoring environ 30 min (qui m’ont parues très longues !)
Puis elle m’a proposée d’aller dans la salle « nature ».
Encore un peu de monitoring, utilisation du ballon de yoga.
Elle m’a proposé d’entrer dans la baignoire. Mais je n’ai pu y rester que quelques minutes puisque j’avais envie de pousser. Elle ne m’a pas cru mais a quand même vérifié le col (j’étais à 9).
Elles ont préparé la salle d’accouchement, m’ont demandé si elles pouvaient rester à deux, m’ont dit de me mettre dans la position que je voulais, celle dans laquelle j’étais le plus confortable. Je me suis mise à quatre pattes.
Je leur ai dit que je n’avais pas encore fait le cours sur la poussée et elles m’ont guidée. Ma fille est née à 2h15 le 20 septembre 2019.
Le papa a été présent tout au long. La maternité de Firminy est exceptionnelle, je recommande vivement.
Emmanuelle, Accouchement comme je le voulais contrairement au 1er
Votre prénom : Emmanuelle
L’année de l’accouchement : 2019
Votre âge à ce moment-là : 31,5 ans
Deuxième enfant : garçon
Ville dans laquelle vous avez accouché : Amiens (80)
Si vous souhaitiez ou non une péridurale : Non car pour 1er accouchement cela s’est mal passé (l’anesthésiste m’a raté et ensuite elle n’a pas fait effet pour l’expulsion.
Si vous l’avez eu ou non : Non
Vous avez regretté de ne pas l’avoir : Non, même si je n’ai jamais autant eu mal de ma vie, cela reste un merveilleux souvenir.
Accouchement par voie basse avec le Papa à mes côtés, un vrai coach !
Accouchement au CHU.
J’ai fait une préparation « méthode de Bona Pace » Cela m’a beaucoup aidé pour gérer la douleur.
J’ai souhaité rester chez moi au maximum pour le travail, on a pris la route (environ 10 min).
Arrivé à la maternité, auscultation et directement en salle d’accouchement car bébé était là en moins de 10min.
Accouchement comme je le voulais contrairement au 1er, peau à peau de suite et mise au sein.
Toi aussi tu as envie de partager ton témoignage ? Alors, envoie le moi par mail à cindy@lafeedespetitspas.fr pour que je le publie ici !